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Fugitive
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1 juillet 2008

Propos sur la peinture

conciliabule

- "L'oeil existe à l'état sauvage" - (André Breton)

Et ne vous y trompez pas : l'encagé n'est pas celui qu'on croit !

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E
J'ai ma main gauche sur ma bouche, je me tiens la tête avec ma main droite...<br /> <br /> Encore la musique...<br /> Ce qui se dit, est vu de dos, prend de la force, la musique précipite l'écoute et la curiosité, la respiration est tendu...<br /> <br /> La tension monte, il se dit quelque chose d'insolite et de simple, l'évidence cogne agilement à la porte, grogne, s'éloigne, puis se tait...<br /> <br /> Je ne sais pas ce qui c'est dit, mais cela est intense, franc, sonore...<br /> <br /> Les syllabes sont nettes, la forêt est dense même dans le silence aprés les bruits...<br /> <br /> Le rythme, s'est gravé dans l'épaisseur de l'air autour...<br /> <br /> Ils sont passés, ils ont dis, et sont partis...<br /> <br /> La peinture fait parler, les animaux sentent et les humains en parlent...<br /> <br /> La cage est des deux côtés des barreaux, alors nous nous observons...<br /> <br /> Les couleurs sur la toile disent, chantent, ou se taisent avec insistance...<br /> <br /> ça insiste...<br /> <br /> La couleur insiste, la forme vient aprés, rassurante parfois et souvent indépendante...<br /> <br /> La couleur donnera plusieurs lectures différentes des formes.<br /> <br /> On en parle, on se délivre, on se rassure ou bien on s'inquiéte...<br /> <br /> C'est graduel, avec ou sans saveur, ça anime et fait bouger...<br /> <br /> Nous prenons nous mêmes des couleurs, nous en donnons aussi...<br /> <br /> La couleur est partout, dans nos pensées, nos paroles, notre respiration...<br /> <br /> Hauts les coeurs ! <br /> la couleur bat au rythme de la Sainte Journée, l'appel de la forêt est aussi celui de la rencontre avec son animal, et soi...<br /> <br /> Apprivoiser l'animal a partir de soi, et soi a partir de l'animal qui sait mieux qui il est...<br /> <br /> L'évidence est de le vivre pleinement en pleine pocèssion de toutes ses couleurs, sans se poser la question...<br /> <br /> La chair et les os du peintre sont emprisonnés derriére les barreaux imaginaires de ses habitudes...<br /> <br /> Les perroquets chinois sont plus libres dans leur immobilité de porcelaine...<br /> <br /> Les dos musclés des arborigénes en pâte à papier disent leurs histoires qui est aussi la notre... <br /> <br /> Une fleur vivante a perdu ses couleurs joyeuses, son cadavre dit, à notre vanité : -"continuez de faire l'important et vous allez voir..."<br /> <br /> Le rythme de la danse, des pas préssés pour fuir, résonnent toujours dans la forêt...<br /> <br /> Notre forêt où nous préfèrons nous perdre volontairement par lâcheté...<br /> <br /> Le pinceau chargé de couleurs sans intentions se proméne comme un cagouille sur la toile, suivant malgré tout son projet qui le modifie à chaque instant... <br /> <br /> Savoir s'arrêter à temps, revenir en arriére si cela est utile, ne pas détruire, prendre du recul en buvant une tasse d'eau chaude dans le silence de la peinture à l'huile, puis se laisser tomber dans le fauteuil d'accueil, fait uniquement pour cela...<br /> <br /> Fermer les yeux, se laver le regard des couleurs qui montent encore, soupirer d'aise, s'endormir en paix de s'être tant agité...<br /> <br /> Découvrir au réveil une fausse surprise, déjà connue au profond de soi, mais inavouée jusqu'alors...<br /> <br /> Se laver les mains pour avoir oser braver un interdit supplémentaire, fermer la porte à clefs définitivement...<br /> <br /> Revenir le lendemain, et recommencer sur une autre toile, un passage dans la forêt luxuriante de mes rêves, disant toujours la même chose sous différentes couleurs...<br /> <br /> La lenteur, et la couleur sont amies, la fluidité avec elles aussi, je me sens souvent étranger, mais dans un même temps proche de chacune d'elles...<br /> <br /> La couleur sonne dessous mes pieds, elle vient de là, de cette dureté du sol, monte dans mes jambes jusqu'à mes mains qui ne savent surtout pas ce qu'elles font, puis dans mes yeux qui résonnent trop, et tuent souvent la force du non vouloir, de la beauté simple...<br /> <br /> Ecouter dans son corps est la meilleur façon de partager des couleurs...<br /> <br /> Dans chaque geste, dans chaque inspiration, naît une forme, des rencontres des couleurs... <br /> <br /> Les formes s'écrivent, se parlent, intérrogent, délivrent la pensée incarssérèe, n'existent pas avant d'avoir été posées...<br /> <br /> Une bonne nuit de sommeil, est une bonne peinture, dont il reste beaucoup sur la toile...<br /> <br /> Un bon repas avec ses amis ies aussi, une joyeuse journée, de l'amitié, des caresses à ses pinceaux, un remerciement à sa palette, à l'air frais rentrant à grands seaux dans l'atelier...<br /> <br /> Tant de nuits, et tant de jours, autant de gestes à peindre, à chanter et à partager...<br /> <br /> Ouvrir ses bras, dire oui...<br /> je t'aime, le plus souvent et le plus sincérement possible...
L
Sans cynisme... le Cottencinisme ça aurait de la gueule !!
F
"Le Surréalisme et la peinture" de Breton, tout au moins la première ligne de l'ouvrage. Qu'on en finisse, peut-être, avec les "-ismes", et gardons ce qui nous réjouit, ou résonne !
F
Patrick Cottencin (suite et à suivre...)
F
Madou Djembé : "L'appel de la forêt" (Percussions d'Afrique)
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